Référendum en Nouvelle-Calédonie, l’indépendance approche !

Référendum en Nouvelle-Calédonie, l’indépendance approche !

de Douar ha Frankiz

Référendum en Nouvelle-Calédonie, l’indépendance approche !

Référendum en Nouvelle-Calédonie, l’indépendance approche !

Dans un silence général s’est finalement déroulé le second référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.

Résumons quelques faits importants à retenir sur ce nouveau rendez-vous électoral historique :

La Nouvelle-Calédonie se situe à 18 000 km de la France. C’est une colonie annexée en 1853, en volant les terres du peuple Kanak. Selon l’ONU, la Nouvelle-Calédonie fait toujours partie des territoires « français » à décoloniser.

Les référendums sur l’indépendance ont été négociés par les accords de Matignon de 1988 et de Nouméa de 1998. Fruit d’une négociation entre indépendantistes et l’État français, ces accords font suite aux événements d’Ouvéa de 1988 (prise d’otages conclue par la mort de nombreux Kanaks), il est prévu, notamment, que trois référendums successifs puissent se dérouler sur la question de l’indépendance, en 2018, 2020, 2022.

Le premier référendum d’indépendance s’est déroulé en 2018, avec 56,7 % des votantes et des votants contre l’indépendance. La participation était alors de 80 %.

Hier, les chiffres du second référendum indiquaient une progression importante vers l’indépendance, avec un score plus fort pour le « oui » et une participation en hausse.

46,74 % pour l’indépendance, 53,26 % contre, une participation de 85 %.

Au premier référendum il manquait 18 535 voix pour la victoire du « oui », ce chiffre est passé hier à 9 964 (sur les 181 000 électrices et électeurs de Nouvelle-Calédonie).

Au final, le « oui » à l’indépendance augmente de 3 points pour le camp indépendantiste, une augmentation de 5 points de la participation, et une progression du « oui » dans les trente-trois communes de Nouvelle-Calédonie, y compris à Nouméa et dans sa banlieue, considérée comme un bastion loyaliste.

Le prochain référendum aura lieu en 2022, et si le « oui » réalise la même progression qu’il a connue entre le vote de 2018 et 2020, alors la Nouvelle-Calédonie deviendra indépendante.

Emmanuel Macron s’est félicité d’un « deuxième grand rendez-vous démocratique réussi », à propos du refus de l’indépendance dans le vote calédonien. Rappelons simplement qu’il a soutenu la répression violente du référendum d’indépendance en Catalogne en 2017, qu’il prépare une loi plus qu’ambigüe sur les « séparatismes », et qu’il ne semble en rien soutenir le prochain référendum d’indépendance qui se profile en Écosse.

On se demande donc si l’indépendance sera toujours vue comme démocratique quand elle deviendra une réalité politique. La France parlera-t-elle encore de « rendez-vous démocratique » quand le prochain référendum en Nouvelle-Calédonie sera plus proche que jamais de l’indépendance ? De même, la France parlera-t-elle de démocratie si la Bretagne ou la Corse veut voter pour son indépendance ?

A Douar ha Frankiz-Pour une Bretagne libre, nous soutenons et nous soutiendrons le droit pour tout peuple et toute nation sous domination étrangère à choisir démocratiquement un autre avenir. En Kanaky comme ici et ailleurs, nous avons le droit de voter pour l’indépendance !

Douar ha Frankiz

A lire aussi

Laisser un commentaire