Communiqué commun UPLG DHF
Dimanche 23 novembre 2025 ,Village du Ka, Duval Petit Canal
Nous rejetons les propos du chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, ce mardi 18 novembre au congrès des maires de France.
Nous citons: « Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque ».
Son pays n’est pas notre pays. Nous n’accepterons pas, encore une fois, de sacrifier nos enfants au nom d’une patrie qui n’est pas la nôtre. L’histoire de nos pays regorge d’exemples des sacrifices imposés par cet état colonisateur trop aisément prêt à se servir de nous comme bouclier ou chair à canon.
En 1914 on a exigé des Guadeloupéens l’impôt du sang pour plus de 1200 victimes estimées tandis qu’on dénombre 240.000 morts bretons dans la boucherie de 14/18.
Lors de la seconde guerre mondiale, quand il fallait libérer « la mère patrie » ce fut au tour des dissidents (résistants guadeloupéens) de verser leur sang et des bretons de passer des années de prison sous uniforme français et d’être envoyés en première ligne après avoir rejoint le général de Gaulle à Paris pour lutter contre le nazisme.
Il serait aussi possible d’évoquer le camp de Conlie dans lequel Gambetta à laissé mourir dans des conditions atroces les bretons réquisitionnés pour lutter contre la Prusse en 1870, ainsi que la participation forcée aux guerres de décolonisation en ex-Indochine et en Algérie. Les villes de Bretagne ont parmi les monuments aux morts les plus fournis de « France”.
Les Bretons ont servi à l’épanouissement de l’empire colonial français, notamment aux Antilles et en Amérique du Nord où des bretonnes et des bretons étaient enlevé.e.s, dans l’arrière pays lorientais notamment, pour installer des colonies. En tant que participants forcés nous sommes solidaires des Antillais et Guyanais.
Nous voyons depuis quelque temps l’activité des bases navales et aéronavales qui reprend de plus belle. Nous voyons les militaires déployés pour des exercices sur nos terres et dans les airs. Le grondement des rafale ne peut pas annoncer la paix et il est de plus en plus présent dans le quotidien des bretonnes et des bretons.
Cette fois aucun Breton ni aucun Guadeloupéen n’est prêt à donner sa vie dans la future guerre impérialiste que Macron et ses affidés veulent nous imposer.
Cette fois ce sera sans nous.


