UN NOUVEAU REMEMBREMENT MENACE LA BRETAGNE !

UN NOUVEAU REMEMBREMENT MENACE LA BRETAGNE !

de Douar ha Frankiz

ATTENTION : LES BULLDOZERS REVIENNENT !

UN NOUVEAU REMEMBREMENT MENACE LA BRETAGNE !

Depuis sa quasi-totale sédentarisation au néolithique, l’Homme, qui jusque-là vivait en harmonie avec le « Grand Tout », a enclenché, au nom de sa survie, un processus tout à fait unique dans le règne animal : il ne s’agit dorénavant, non plus d’aller à la rencontre de sa subsistance mais de la faire venir à lui, à marche forcée et à tout prix !

En conséquence de ce fait, en courbe exponentielle (défrichement, ateliers, industries, productions intensives, colonisation, esclavage, commerce international, guerres, abandon de la spiritualité, …), et contrairement aux rares peuples restés à ce jour nomade, une idée juste et avérée est dorénavant largement partagée : toutes les activités humaines, quelles qu’elles soient, ont un impact, plus ou moins délétères sur l’environnement.

Pourtant, il en est une, une des très rares constructions humaines, aboutie, qui vient quasiment intégralement contredire cette assertion : LE BOCAGE.

Cette trame, végétale et minérale continue, cette mosaïque de haies sur talus ou non, prairies, cultures et prairies humides, est un exemple presque parfait qui concilient activités humaines (agriculture, élevage, chauffage, …) et préservation du vivant.

Outre l’aspect paysager, les haies sont reconnues depuis le moyen-âge pour leurs rôles écologiques majeurs : stockage et filtrage de l’eau, brise vent, fixation des sols, abri et nourrissage de la faune sauvage « ordinaire » et protégée (oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, …).

Les peuples celtes, issus des communautés druidiques, philosophes de la nature, ont conservé une connexion très singulière avec toutes les formes de vie, et particulièrement en Bretagne, ce qui explique les raisons de notre attachement sensible notamment au bocage.

Celui-ci y était densément présent jusqu’au moment où la France, au sortir de la seconde guerre mondiale, a décidé de nous sortir de la misère dans laquelle elle nous avait mise (procédé colonial classique) en arrachant, souillant et détruisant toute ce qui constituait notre beauté (arbres multi-centenaires, chemins creux, talus, sources et rivières, arbustes, haies, prairies humides et toute leur faune associée …) :

LE REMEMBREMENT !

250 000 kilomètres linéaires de haies disparues en 20 ans (entre les années 50 et 70) sur toute la Bretagne pour nous imposer d’être le grenier à lait, cochons, volailles et tomates de la France !

Nous avons résisté jusqu’à la mort dans certains cas et avons réussi, malgré tout, à conserver quelques reliques éparses de notre bocage ancestral …

Pourtant, aujourd’hui, en plus des 7500 km de haies qui continuent d’être arasées chaque année en Bretagne, celles-ci sont très sérieusement et définitivement menacées de disparition complète !

Nous devons, en effet, nous mobiliser à nouveau car la France cherche, de toute évidence, à finir le travail en planifiant via les conseils départementaux des aménagements fonciers agricoles justement sur nos dernières terres préservées : LES A.F.A.F.E. !

Et, comble de la perversion, ce remembrement moderne est réalisé au nom de l’environnement : détruire des haies pour mieux regrouper les parcelles et ainsi dépenser moins de carburant pour l’exploitant, détruire des haies pour favoriser la qualité de l’eau en prévoyant des replantations perpendiculaires à la pente !

Toutes les structures étatiques françaises valident cette effroyable « novlangue » : détruire des haies est bon pour la nature !

Tous les experts sont pourtant unanimes : aucune compensation ne peut évidemment réparer la destruction d’une haie centenaire ! Son écosystème est bien trop complexe et tous les humbles naturalistes ont l’honnêteté d’avouer que certains de ses secrets ne sont toujours pas compris ni même connus !

Non, les 2 seules actions valables, inscrites dans notre programme politique pour une Bretagne indépendante, libre et respectueuse de notre terre et de notre eau sont les suivantes :

ARRET TOTAL DU DEVERSEMENT DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES BIOCIDES SUR NOS SOLS : c’est possible et c’est en notre pouvoir, les paysans bretons résistants qui ont fait le choix de la vie en adoptant l’agriculture biologique et biodynamique contre les morbides orientations agricoles françaises nous le prouvent chaque jour !

REFUSER LE SYSTEME DES PRIMES DE LA P.A.C. qui, comble de la honte, récompensent grassement notamment les centaines de milliers d’hectares de parcelles de maïs, plante tropicale la plus assoiffée au monde qui pompent, de surcroît, toutes nos fragiles nappes phréatiques, AIDER ET ACCOMPAGNER LES PROJETS VIVRIERS LOCAUX, SAINS ET DIVERSIFIES (maraîchage, filières blé noir, chanvre, lin, … qui constituaient notre patrimoine autant agricole que culturel) ET INCITER AUX GESTES VERTUEUX (les mesures agro-environnementales et climatiques, M.A.E.C., qui permettraient justement de préserver notre bocage, les subventionnent, en effet, actuellement ridiculement)

TOUTES LES SENTINELLES DE LA NATURE QUE NOUS SOMMES

PEUVENT DONC CONSULTER LES PROJETS A.F.A.F.E. DE LEUR DEPARTEMENT

SUR LES SITES INTERNET ET EXERCER SUR LE TERRAIN UN CONTRE-POUVOIR

EN S’OPPOSANT AU SACCAGE DES DERNIERES RELIQUES DE NOTRE BOCAGE !

Pour nous rejoindre : douarhafrankiz.bzh

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