la Bretagne et son autogestion sanitaire
Si la crise du Covid 19 a pu avoir un effet positif, c’est bien celui d’ouvrir les débats et les visions sur nos dépendances et interdépendances notamment sanitaires, sociales et alimentaires.
Les ressources humaines et matérielles de nos territoires ont favorisé un élan vers l’autogestion et l’autonomie. En plus d’un regain pour la consommation de produits locaux et les circuits les plus courts possibles (trop souvent délaissés pré et post confinement…), cette crise a aussi développé une myriade d’ingéniosité, de solidarité, d’adaptation, de réactivité et de coopération, laissant la porte ouverte à d’autres manières d’appréhender le « vivre ensemble ».
Elle a également pointé les faiblesses engendrées par des choix politiques et/ou économiques ultra-libéraux devenus obsolètes. Le cas de l’usine Sperian, par exemple, fabricant des masques (du groupe américain Honeywell) à Plaintel dans les Côtes d’Armor, qui s’est vue délocalisée en Tunisie en 2018, nous démontre la nécessité d’acquérir, de reconquérir, de repenser notre autonomie, afin de rendre nos emplois pérennes et locaux, y compris et surtout les emplois d’utilité sociale.
Dans cette lancée, un groupe d’ancien.ne.s salarié.e.s de l’usine Sperian, d’habitant.e.s et d’élu.e.s s’est constitué afin de se réapproprier l’ancien site de production Alcatel à Grâces près de Guingamp, sous la forme d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), dans le but de produire localement, avec le soutien de la Région Bretagne et du Département des Côtes d’Armor.
Douar ha Frankiz ne peut que soutenir ce type d’initiative qui redonne son autonomie économique à la Bretagne tout en développant un modèle économique solidaire, social et coopératif plus juste pour les salarié.e.s breton.ne.s ! Ce modèle économique pourrait être généralisé et devenir celui d’une Bretagne indépendante !
Douar ha Frankiz
