Non à la destitution du président Quim Torra

Non à la destitution du président Quim Torra

de Douar ha Frankiz

Non à la destitution du président Quim Torra

Une nouvelle fois, l’Etat espagnol fait acte de répression contre la présidence de la Generalitat catalane. Le 28 septembre 2020, le Tribunal Suprême a destitué Quim Torra, président de la Generalitat, accusé de désobéissance civile pour avoir accroché sur la mairie en 2017 une pancarte demandant la libération des prisonnièr·e·s politiques à l’origine de l’organisation du référendum du 1er octobre 2017. Le tribunal a confirmé une condamnation à un an et demi d’inégibilité et à 30 000€ d’amende, laissant ainsi la Catalogne sans présidence pendant quatre mois, jusqu’aux prochaines élections.

Cette condamnation intervient dans un contexte déjà tendu, trois ans après un référendum qui, marqué par l’emprisonnement d’élu·e·s et par de violentes charges policières aux bureaux de vote, a engagé la plus grosse crise de l’Etat espagnol depuis 1978.

En septembre 2019, à l’issue d’un procès de plusieurs mois, des peines qui allaient jusqu’à 13 ans de prison avaient été prononcées contre les organisateur·ice·s du referendum, et la Catalogne s’était embrasée pendant plusieurs jours de manifestations et d’émeutes.

C’est la troisième fois que la répression s’abat sur la présidence de la Generalitat : en 2014, suite au référendum du 9 novembre, l’Etat espagnol était intervenu contre Artur Màs, puis en 2017, suite à la déclaration unilatérale d’indépendance du 27 octobre, il avait forcé Carles Puigdemont à l’exil.

En tant que parti indépendantiste, nous condamnons l’acharnement juridique dont fait preuve l’Etat espagnol.

La crise en cours depuis trois ans est le résultat de l’insuffisance du statut d’autonomie qui empêche la Catalogne d’appliquer ses propres décisions et de garantir les libertés politiques. Alors qu’un nouveau sondage donne l’indépendantisme majoritaire à 51% dans la population catalane, il est temps d’appliquer la décision prise par le peuple catalan lors du référendum de 2017. L’autodétermination fait partie des droits humains fondamentaux et toutes les nations qui souhaitent se libérer d’Etats répressifs devraient avoir le droit de voter, en Catalogne, en Bretagne ou ailleurs.

Douar ha Frankiz- Pour une Bretagne Libre

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